Ma traduction de l’article The Platinum Rule de Shawn Wang (dit swyx) avec modifications, ajouts qui me permettent — peux-être à vous aussi — de mieux comprendre l’article.

La traduction commence ici ⬇️


Vous avez entendu parler de la la règle d’or : « Traiter les autres comme on voudrait être traité » ou « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ».

Je pense qu’elle est incomplète. Je pense que les gens fonctionnent en réalité selon une norme plus élevée. Je propose la Règle de Platine : Traiter les autres comme ILS veulent être traités.

La Règle de Platine

Pour comprendre comment j’en suis arrivé là, il faut savoir que j’ai des traits de personnalité particuliers qui rendent la règle de Platine pertinente pour moi. Je préfère la franchise. Mon seuil pour considérer quelque chose comme “terminé” est plus bas que le vôtre. J’aime les personnes conscientes d’elles-mêmes et l’humour. Je préfère l’amour vache.

Cela signifie que je préfère livrer une chose imparfaite et itérer plutôt que de mettre de l’ordre dans mes affaires. Cela signifie que je dis les choses sans les adoucir pour les rendre plus agréables à entendre. Cela signifie que je me moque de moi-même et de tout ce à quoi je m’identifie fortement, ce qui peut parfois inclure les personnes avec lesquelles je travaille. Cela signifie que je suis souvent trop dur à l’égard de quelque chose qui me tient à cœur.

En lisant ce paragraphe — ci-dessus — certains d’entre vous ont sans doute pensée « ok, et alors ? » sans voir ce qu’il ne va pas dans ce comportement. Voici ce qui ne va pas.

Pourquoi la règle d’or pose problème ?

Imaginons que nous simplifions les préférences humaines en deux catégories : « plus particulières » et « moins particulières ».
Et supposons que les interactions humaines se résument à deux aspects : « comment vous traitez les autres » et « comment vous voulez être traité ».
La règle d’or — traiter les autres comme vous voulez être traité — suggère que les personnes plus particulières devraient traiter les autres selon leurs propres standards élevés — peu importe comment vous définissez ces standards.
C’est une bonne chose car cela rend les personnes particulières très prévenantes. Cependant, si les personnes moins particulières appliquaient cette règle et traitaient les autres comme elles veulent être traitées, elles paraîtraient vraiment désagréables aux yeux des personnes plus particulières, qui ne pourraient pas travailler avec elles.

Par exemple, imaginez quelqu’un qui aime que tout soit toujours bien rangé et organisé. Cette personne, très particulière sur la propreté, pourrait être très attentive à maintenir un environnement propre et ordonné pour tout le monde.
Cependant, si une personne qui ne se soucie pas autant du rangement appliquait la règle d’or et traitait les autres comme elle veut être traitée (c’est-à-dire sans se soucier de l’ordre), elle semblerait désordonnée et négligente aux yeux de la personne qui apprécie l’ordre. Cela créerait des tensions, car la personne qui aime l’ordre se sentirait frustrée et incapable de travailler efficacement avec l’autre.

Dans cet exemple, la règle d’or ne fonctionne pas bien, la personne qui aime l’ordre traite l’autre comme elle aimerait être traité, mais son souhaite ne se réalise pas !

Les nombres relatifs de personnes plus particulières et de personnes moins particulières n’ont pas d’importance - si ces personnes doivent travailler ensemble, elles doivent coexister dans le cadre d’un contrat social différent.

La règle de platine ?

Pour essayer de résoudre ce problème, je propose que la règle de platine soit ce contrat : traiter les autres comme ils veulent être traités.

D’un côté, cela semble relever de la plus simple politesse : bien sûr, il faut tenir compte des sentiments des autres. Utilisez leurs pronoms. Respecter leur autonomie et leur liberté.

D’un autre côté, cela peut sembler beaucoup trop accommodant - que faire si les gens abusent du système et veulent être traités de manière déraisonnable ? Il y a deux poids, deux mesures partout lorsqu’il s’agit d’intérêt personnel. Il faut bien tracer une ligne quelque part.

Elle est imparfaite, mais il est probable que le bon équilibre entre vous et moi se situe quelque part entre la Règle d’Or (empathie extrêmement centrée sur soi) et la Règle de Platine (accommodement extrêmement centré sur les autres).


La Règle d’Argent

En réfléchissant à cela dans un avion, j’ai également pensé à une belle conclusion pour ce message. Si la règle de platine est “meilleure” que la règle d’or, à quoi ressemblerait une règle d’argent ? (j’aime étendre les idées comme celle-ci, j’ai pris cela de Brian Chesky).

Une règle d’argent serait quelque chose qui est souvent considéré comme secondaire par rapport aux autres, mais qui reste important et précieux. Et sous la forme suivante : « Traitez x comme X veut être traité ».

Voici ma proposition pour une règle d’argent : Traitez-vous comme vous traitez les autres. Une belle inversion de la règle d’or.

Le framework des quatre tendances de Gretchen Rubin divise les gens en fonction de la façon dont ils répondent aux attentes intérieures et extérieures, ce qui semble tout à fait approprié à ce sujet. Les profils “Questioners” ont le plus besoin de la Règle de Platine. Mais les “Obligers” ont probablement le plus besoin de la Règle d’Argent.

Le souci de soi ne doit pas céder la place au sacrifice de soi.


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