Journaux liées à cette note :

CoreOS de 2013 à 2018 #CoreOS, #linux, #distribution-linux

Cette note fait partie de la série de notes : "J'ai étudié et testé CoreOS et je suis tombé dans un rabbit hole 🙈".

Note précédente : "Système de mise à jour d'Android, Chrome OS, MacOS et MS Windows".


Première version de CoreOS Container Linux en 2013

La première version de CoreOS Container Linux sortie en 2013 utilisé la méthode A/B (seamless) system updates inspirée de manière transparente à Chrome OS :

Upgrading CoreOS is a bit different than the usual distros. Our update system is based on ChromeOS. The big difference is that we have two root partitions; lets call them root A and root B. Initially your system is booted into the root A partition and CoreOS begins talking to the update service to find out about new updates. If there is an update available it is downloaded and installed to root B.

source

D'après ce repository coreos/coreos-overlay, CoreOS Container Linux était basé sur les packages de Gentoo.


Première version d'Ignition en 2016

En avril 2016, l'équipe CoreOS a publié la première version de ignition, outil toujours utilisé en 2025 par Fedora CoreOS.

Ignition is a utility created to manipulate disks during the initramfs. This includes partitioning disks, formatting partitions, writing files (regular files, systemd units, etc.), and configuring users. On first boot, Ignition reads its configuration from a source of truth (remote URL, network metadata service, hypervisor bridge, etc.) and applies the configuration.

source

ignition est un système qui ressemble à cloud-init, mais qui est exécuté seulement une seule fois, lors du premier boot et est lancé en tout premier, avant même systemd.

Depuis 2019, les fichiers json ignition ne sont plus édités manuellement grâce à l'outil butane qui convertit des fichiers YAML butane en fichiers json ignition.

Voici la documentation de butane qui vous permet de voir les actions que peut effectuer ignition : https://coreos.github.io/butane/specs/.

À la différence de cloud-init, ignition fonctionne à un niveau plus bas. La spec Butane Fedora CoreOS v1.6.0 permet par exemple de configurer les partitions, le Raid, LUKS encryption

Voici dans mon playground un exemple de son utilisation : atomic-os-playground/create-coreos-custom-iso.sh.


Note suivante : "2014-2018 approche alternative avec Atomic Project".

Journal du dimanche 09 mars 2025 à 10:37 #desktop, #asCode, #linux-desktop

Je viens de publier le playground suivant : qemu-fedora-workstation-playground.

Je suis particulièrement satisfait d'avoir mis en place ce playground, car il concrétise plusieurs objectifs que je m'étais fixés depuis longtemps :

Finalement, la solution était assez simple à mettre en place et elle est très performante.

Ma VM Fedora Workstation affiche l'écran d'ouverture de session GNOME Display Manager en moins de 19s.

Voici une traduction en français de qemu-fedora-workstation-playground.

Voici les dépendances à installer :

$ sudo dnf install -y \
    qemu-system-x86 \
    qemu-system-common \
    qemu-img \
    qemu-img-extras \
    cloud-utils \
    mesa-dri-drivers \
    libguestfs-tools

Pour simplifier, la méthode que je présente est basée uniquement sur QEMU.

Je télécharge la version 41 de Fedora dans sa version "cloud" :

$ wget https://download.fedoraproject.org/pub/fedora/linux/releases/41/Cloud/x86_64/images/Fedora-Cloud-Base-Generic-41-1.4.x86_64.qcow2 -O fedora-41-base.qcow2

À partir de cette image de base, je crée une image de type couche (layer) que j'utilise pour effectuer mes opérations sur la machine virtuelle. Cette approche me permet de revenir facilement en arrière (rollback) en cas de problème, annulant ainsi les modifications apportées à la VM.

$ qemu-img create -f qcow2 -b fedora-41-base.qcow2 -F qcow2 fedora-working-layer.qcow2
$ ls -s1h *.qcow2
469M fedora-41-base.qcow2
196K fedora-working-layer.qcow2

Je prépare un fichier cloud-init qui permet de configurer le mot de passe et ma clé SSH :

$ cat <<'EOF' > cloud-init.yaml
#cloud-config
users:
  - name: fedora
    plain_text_passwd: password
    lock_passwd: false
    shell: /bin/bash
    sudo: ALL=(ALL) NOPASSWD:ALL
    ssh_authorized_keys:
      - ssh-rsa AAAAB3NzaC1yc2EAAAADAQABAAACAQDEzyNFlEuHIlewK0B8B0uAc9Q3JKjzi7myUMhvtB3JmA2BqHfVHyGimuAajSkaemjvIlWZ3IFddf0UibjOfmQH57/faxcNEino+6uPRjs0pFH8sNKWAaPX1qYqOFhB3m+om0hZDeQCyZ1x1R6m+B0VJHWQ3pxFaxQvL/K+454AmIWB0b87MMHHX0UzUja5D6sHYscHo57rzJI1fc66+AFz4fcRd/z+sUsDlLSIOWfVNuzXuGpKYuG+VW9moiMTUo8gTE9Nam6V2uFwv2w3NaOs/2KL+PpbY662v+iIB2Yyl4EP1JgczShOoZkLatnw823nD1muC8tYODxVq7Xf7pM/NSCf3GPCXtxoOEqxprLapIet0uBSB4oNZhC9h7K/1MEaBGbU+E2J5/5hURYDmYXy6KZWqrK/OEf4raGqx1bsaWcONOfIVXbj3zXTUobsqSkyCkkR3hJbf39JZ8/6ONAJS/3O+wFZknFJYmaRPuaWiLZxRj5/gw01vkNVMrogOIkQtzNDB6fh2q27ghSRkAkM8EVqkW21WkpB7y16Vzva4KSZgQcFcyxUTqG414fP+/V38aCopGpqB6XjnvyRorPHXjm2ViVWbjxmBSQ9aK0+2MeKA9WmHN0QoBMVRPrN6NBa3z20z1kMQ/qlRXiDFOEkuW4C1n2KTVNd6IOGE8AufQ== contact@stephane-klein.info
ssh_pwauth: true
EOF
$ cloud-localds cloud-init.img cloud-init.yaml

Lancement de la VM avec :

  • accélération graphique
  • configuration d'une interface réseau virtuelle avec la redirection d'un port ssh
  • partage d'un dossier entre l'hôte et la VM
$ qemu-system-x86_64 \
    -m 8G \
    -smp 4 \
    -enable-kvm \
    -drive file=fedora-working-layer.qcow2,format=qcow2 \
    -device virtio-vga-gl \
    -display gtk,gl=on \
    -nic user,hostfwd=tcp::2222-:22 \
    -drive file=cloud-init.img,format=raw \
    -fsdev local,id=fsdev0,path=$(pwd)/shared/,security_model=mapped-file \
    -device virtio-9p-pci,fsdev=fsdev0,mount_tag=host_share

Cette VM est accessible via ssh, comme avec Vagrant :

$ ssh-keygen -R "[localhost]:2222"
$ ssh -o StrictHostKeyChecking=no -p 2222 fedora@localhost
Warning: Permanently added '[localhost]:2222' (ED25519) to the list of known hosts.
[fedora@localhost ~]$

Et voici comment à partir de la VM je peux monter le dossier partagé :

[fedora@localhost ~]$ sudo mkdir -p /mnt/host_share
[fedora@localhost ~]$ sudo mount -t 9p -o trans=virtio,version=9p2000.L host_share /mnt/host_share
[fedora@localhost ~]$ ls /mnt/host_share/ -lha
total 0
drwxr-xr-x. 1 fedora fedora 16 Mar  9 11:44 .
drwxr-xr-x. 1 root   root   20 Mar  9 11:45 ..
-rw-r--r--. 1 fedora fedora  0 Mar  9 11:44 .gitkeep

J'ai ensuite lancé les commandes suivantes pour installer les packages pour avoir une Fedora Workstation :

$ sudo localectl set-keymap fr-bepo # J'utilise un clavier Bépo
$ sudo dnf update -y
$ sudo dnf install -y @gnome-desktop @workstation-product gnome-session-wayland-session
$ sudo systemctl set-default graphical.target
$ sudo reboot

Et voici le résultat :

Je vais pouvoir intégrer cette méthode à https://github.com/stephane-klein/dotfiles afin de développer et tester mes scripts d'installation chezmoi dans un environnement contrôlé et reproductible, garantissant un comportement déterministe. Desktop configuration as code 🙂.

Le qemu-fedora-workstation-playground contient des scripts pour automatiser les opérations présentées :

Je pense que cette méthode pourra remplacer Vagrant dans plusieurs de mes projets.