devenv

Outil de gestion de development kit, créé en novembre 2022, basé sur Nix.


Journaux liées à cette note :

Journal du dimanche 08 décembre 2024 à 22:19 #dev-kit, #DevOps, #histoire

Je viens de rencontrer l'outil envdir (à ne pas confondre avec direnv) et son modèle de stockage de variables d'environnement, que je trouve très surprenant !

direnv ou dotenv utilisent de simples fichiers texte pour stocker les variables d'environnements, par exemple :

export POSTGRES_URL="postgres://postgres:password@localhost:5432/postgres"
export SMTP_HOST="127.0.0.1"
export SMTP_PORT="1025"
export MAIL_FROM="noreply@example.com"

Contrairement à ces deux outils, pour définir ces quatre variables, le modèle de stockage de envdir nécessite la création de 4 fichiers :

$ tree .
.
├── MAIL_FROM
├── POSTGRES_URL
├── SMTP_HOST
└── SMTP_PORT

1 directory, 4 files

$ cat POSTGRES_URL
postgres://postgres:password@localhost:5432/postgres
$ cat SMTP_HOST
127.0.0.1
$ cat SMTP_PORT
1025
$ cat MAIL_FROM
127.0.0.1

Je trouve ce modèle fort peu pratique. Contrairement à un simple fichier unique, le modèle de envdir présente certaines limitations :

  • Organisation : il ne permet pas de structurer librement l'ordre ou de regrouper visuellement les variables.
  • Lisibilité : l'ensemble de la configuration est plus difficile à visualiser d'un seul coup d'œil.
  • Manipulation : copier ou coller son contenu n'est pas aussi direct qu'avec un fichier texte.
  • Documentation : les commentaires ne peuvent pas être inclus pour expliquer les variables.
  • Rapidité : la saisie ou la modification de plusieurs variables demande plus de temps, chaque variable étant dans un fichier distinct.

J'ai été particulièrement intrigué par le choix fait par l'auteur de envdir. Sa décision semble vraiment surprenante.

envdir fait partie du projet daemontools, créé en 1990. Ainsi, il est bien plus ancien que dotenv, qui a été lancé autour de 2010, et direnv, qui date de 2014.

Si je me remets dans le contexte des années 1990, je pense que le modèle de envdir a été avant tout motivé par une simplicité d'implémentation plutôt que d'utilisation. En effet, il est plus facile de lister les fichiers d'un répertoire et de charger leur contenu que de développer un parser de fichiers.

Je pense qu'en 2024, envdir n'a plus sa place dans un environnement informatique moderne. Je recommande vivement de le remplacer par des solutions plus récentes, comme devenv ou direnv.

Personnellement, j'utilise direnv dans tous mes projets.

Journal du mercredi 04 décembre 2024 à 14:56 #dev-kit, #software-engineering

Alexandre a eu un breaking change avec Mise : https://github.com/jdx/mise/issues/3338.

Suite à cela, j'ai découvert que Mise va prévilégier l'utilisation du backend aqua plutôt que Asdf :

we are actively moving tools in the registry away from asdf where possible to backends like aqua and ubi which don't require plugins.

source

J'ai découvert au passage que Mise supporte de plus en plus de backend, par exemple Ubi et vfox.

Je constate qu'il commence à y avoir une profusion de "tooling version management" : Asdf,Mise, aqua, Ubi, vfox !
Je pense bien qu'ils ont chacun leurs histoires, leurs forces, leurs faiblesses… mais j'ai peur que cela me complique mon affaire : comment arriver à un consensus de choix de l'un de ces outils dans une équipe 🫣 ! Chaque développeur aura de bons arguments pour utiliser l'un ou l'autre de ces outils.

Constatant plusieurs fois que le développeur de Mise a fait des breaking changes qui font perdre du temps aux équipes, mon ami et moi nous sommes posés la question si, au final, il ne serait pas judicieux de revenir à Asdf.

D'autre part, au départ, Mise était une simple alternative plus rapide à Asdf, mais avec le temps, Mise prend en charge de plus en plus de fonctionnalités, comme une alternative à direnv , un système d'exécution de tâches, ou mise watch.
Souvent, avec des petits défauts très pénibles, voir par exemple, ma note "Le support des variables d'environments de Mise est limité, je continue à utiliser direnv".

Alexandre s'est ensuite posé la question d'utiliser un jour le projet devenv, un outil qui va encore plus loin, basé sur le système de package Nix.

Le projet devenv me fait un peu peur au premier abord, il gère "tout" :

Il fait énormément de choses et je crains que la barrière à l'entrée soit trop haute et fasse fuir beaucoup de développeurs 🤔.

Tout cela me fait un peu penser à Bazel (utilisé par Google), Pants (utilisé par Twitter), Buck (utilisé par Facebook) et Please.
Tous ces outils sont puissants, je les ai étudiés en 2018 sans arrivée à les adopter.

Pour le moment, mes development kit nécessitent les compétences suivantes :

  • Comprendre les rudiments d'un terminal Bash ;
  • Arriver à installer et à utiliser Mise et direnv ;
  • Maitriser Docker ;
  • Savoir lire et écrire des scripts Bash de niveau débutant.

Déjà, ces quatre prérequis posent quelques fois des difficultés d'adoption.