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Article Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Équitables_Pionniers#Les_principes_de_Rochdale
Les limites de l'accès à l'information (Utopie du logiciel libre)
Extrait du livre Utopie du logiciel libre.
Dans la section « L'ethos du Libre » :
Les limites de l'accès à l'information
L'engagement du Libre sur les questions de propriété intellectuelle et de libertés en ligne a donc quelque peu transformé l'utopie de départ. Alors qu'il s'agissait à l'origine uniquement de construire des pratiques alternatives, il s'agit désormais aussi de peser sur les décisions politiques pouvant mettre ces pratiques en péril. Cette évolution a permis au Libre de gagner en retentissement et de promouvoir ses valeurs dans de nouvelles arènes. Il est devenu un mouvement installé au cœur des luttes pour le droit à la vie privée et à l'accès à l'information : accès à la culture, au savoir et aux décisions politiques.
Peut-être est-il temps de songer aussi aux limites de ce combat. L'accès à l'information n'implique pas l'égalité de tous devant celle-ci. Disposer d'une information ne signifie pas avoir les compétences individuelles pour lui donner sens, ni avoir les moyens sociaux pour la transformer en levier pour l'action. Le processus d'apprentissage n'est pas réductible à l'accès à un stock d'informations, tandis que la conversion de celle-ci en puissance d'agir dépend de capitaux économiques et culturels très inégalement distribués. L'oublier, c'est sacrifier une vision très pauvre tant du sujet que du monde social. L'accès à l'information n'est pas la recette miracle de l'autonomie individuelle et collective, mais uniquement l'une de ses conditions.
Le Libre lutte ainsi pour qu'Internet tienne sa promesse. Mais celle-ci ne doit être ni exagérée, ni mal interprétée. Il n'est pas question de faire advenir une société parfaitement transparente ou d'éliminer le pouvoir, mais de favoriser l'accès du plus grand nombre à certains moyens nécessaires pour construire des connaissances, contrôler les décisions des gouvernants et élaborer de nouvelles formes d'action collective. Pour que ces moyens soient véritablement mis à profit, il faut plus que des technologies transparentes et un Internet respectueux des libertés individuelles. En ce sens, la politique d'Internet ouvre nécessairement sur des questions politiques générales. L'analyse de l'ethos du Libre montre ainsi tout ce que celui-ci esquisse sans pour l'instant en avoir donné une forme achevée : l'émancipation dans le travail, la construction d'un autre rapport aux technologies et la participation du plus grand nombre à la vie culturelle et politique. Afin que le Libre se montre à la hauteur de son utopie, il doit sans doute continuer à s'ouvrir à d'autres milieux et à d'autres acteurs sociaux. La troisième section de cet ouvrage raconte les débuts de ce processus et ses premières conséquences.
Adage de Ploum.
Article Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lennart_Poettering
Un article pris au hasard qui définit Lead Magnet : Qu’est-ce qu’un lead magnet ? Idées et exemples
Article Wikipedia : https://en.wikipedia.org/wiki/The_Tipping_Point
Auteur : Malcolm Gladwell
J'ai lu ce livre en 2016.
Le mythe de la société transparente (Utopie du logiciel libre)
Extrait du livre Utopie du logiciel libre.
Dans la section « L'ethos du Libre » :
Le mythe de la société transparente
Que faut-il entendre par là ? Penser la transparence de la société à elle-même, c'est avoir pour horizon l'abolition de toute séparation entre le public et le privé, ainsi que l'absence de distance entre le réel et les représentations pouvant s'en former dans le langage et dans la pensée. Un monde pleinement transparent est un monde sans secret, sans intimité, sans mensonge, sans équivoque, sans implicite, sans biais liés aux affects et aux croyances des individus. Tout y est à la fois parfaitement visible — les regards se portent partout — et parfaitement lisible — les mots adhèrent aux choses.
Un tel idéal est au cœur de certaines utopies classiques, comme celle imaginée par le moine dominicain Campanella au début du XVIIᵉ siècle. Dans la Cité du soleil, tout artifice est condamné en tant que dissimulation contraire à la (bonne) nature. Les femmes qui voudraient se maquiller s'exposent, par exemple, à des punitions pouvant aller jusqu'à la mort. Toutes les actions individuelles sont par ailleurs exécutées sous le regard de la collectivité, qui règle et contrôle le bon déroulement de tous les aspects de l'existence. La Cité est ainsi purifiée, « parce qu'y sont bannis les coins et recoins invisibles, lieux du vice, du mal, parce que tout doit s'y faire en plein jour, en public ». L'idéal d'une société transparente est donc l'idéal d'une société parfaitement morale, ivre de la contemplation permanente de sa propre vertu. C'est un monde où toute épaisseur a disparu, où les contradictions ont été résorbées, où les institutions politiques ne font jamais problème.
Plus que d'une utopie —du moins au sens où nous entendons ce terme — il s'agit là d'un mythe. Si l'on suit le philosophe Miguel Abensour, ce dernier se définit, en effet, par la construction d'une image, celle d'une société réconciliée et en pleine harmonie avec elle-même. Le mythe charrie ainsi des fantasmes de pureté et de perfection, menace de remplacer l'histoire par la nature et incline au projet déraisonnable de purger l'homme du mal. Il y a par conséquent tout lieu de s'en méfier. Abolir l'ambivalence de l'homme, c'est abolir l'énigmatique liberté humaine ; penser un ordre social exempt de contradictions, c'est penser quelque chose qui n'a jamais existé et n'existera jamais.
Le mythe exerce pourtant une séduction certaine dans la tradition utopique, comme le monde l'exemple de Campanella. Ainsi s'explique sans doute le fait qu'on associe régulièrement l'utopie à une tentation totalitaire, au désir de débarrasser la société de tout ce qui « résiste » d'une manière ou d'une autre. Contre cette réduction au mythe, il faut rappeler avec Miguel Abensour que l'utopie peut être libérée d'une pensée de la réconciliation, dans la mesure où une fois la fiction d'une société parfaite dénoncée, « aucune nécessité logique ne commande de renoncer au projet d'une société, qui lutterait en permanence contre l'inégalité et la domination ».
L'ennui est que l'émancipation par rapport au mythe constitue un travail difficile et toujours à reprendre. Comme le sparadrap du capitaine Haddock, le désir d'une société parfaite est une présence collante dont il semble bien difficile de se débarrasser. Le mythe de la société transparente en est bien la preuve, lui qui revient de façon cyclique, toujours semblable, quoiqu'adossé à des idéaux politiques divers. Il est, par exemple, réapparu sous une forme quelque peu liftée à la fin des années 1990, dans les discours des « gourous » d'Internet, qui présentent alors le cyberespace comme la réalisation de ce que l'intellectuel jésuite Pierre Teilhard de Chardin avait prophétisé au milieu du XXᵉ siècle : l'éclosion d'une « noosphère », stade ultime de l'unification des esprits réalisant la « transparence de la société humaine à elle-même ». Un penseur comme Pierre Lévy se réjouit ainsi de voir émerger grâce à Internet une transparence totale et symétrique, c'est-à-dire s'appliquant à la fois au pouvoir et à ses sujets.
Les demandes de moralisation des affaires et de la vie publique sont une déclinaison atténuée du même mythe. Transparence et moralité ont, en effet, partie liée, puisque la première est classiquement vue comme une condition de la seconde, selon le principe qui veut que les hommes se laissent moins facilement aller au péché dès lors que leurs actions sont exposées au regard de tous. La morale et la transparence ont donc été conjointement promues dans les sphères politiques et économiques à partir des années 1990. Dans ce cadre, la transparence est un objectif dans la mesure où elle est un remède. Pour paraphraser le juriste américain Louis Brandeis, la lumière est vue comme le meilleur des désinfectants. La transparence doit ainsi expurger le corps social de ses dérives morales.
Ce discours est de l'ordre du mythe, parce qu'il occulte la conflictualité sociale. Il fait passer des effets structurels pour des conduites circonstancielles. On dénoncera ainsi l'immortalité de tel homme politique corrompu, en oubliant de s'interroger sur les raisons qui semblent produire ce type de « dérive » avec la régularité d'une horloge suisse. On fustigera les « patrons voyous » et l'opacité comptable des entreprises en faillite, en occultant qu'il est dans la logique même des marchés de céder cycliquement à des emballements spéculatifs. On fera comme si la réussite sociale était affaire de rectitude morale et de mérite personnel, en dissimulant par là les mécanismes de reproduction sociale.
Apparaît ici la fonction idéologique du mythe. En présentant l'image d'une société fondamentalement harmonieuse, seulement troublée par quelques dérives individuelles que la mise en visibilité du corps social saurait tarder à éradiquer, le mythe de la société transparente voile la persistance d'antagonismes entre groupes sociaux. Il exhibe une image trompeuse, tant par ce qu'elle promet que par ce qu'elle omet.
Le mythe de l'entrepreneur - Défaire l'imaginaire de la Silicon Valley
Site officiel : https://www.editionsladecouverte.fr/le_mythe_de_l_entrepreneur-9782355221972
Livre de Anthony Galluzzo.
Le code a changé est un podcast de France Inter, dirigé par Xavier de La Porte.
Site officiel : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-code-a-change
Mon avis :
- Apprentissages riches et variés
- Qualité éditoriale remarquable
- Approche inspirante et originale
- Ouverture à la sérendipité
- Démarche non populiste
Je recommande vivement ce podcast : ni trop technique, ni grand public, mais parfaitement accessible à un auditeur curieux.
Le boycott du bus de Montgomery - Comment naissent les mouvements de société ?
Chapitre 8 du livre Le Pouvoir des Habitudes : Changer un rien pour tout changer
Dépôt GitHub : https://github.com/laudspeaker/laudspeaker
Alternative à Customer.io.
Laminar - open-source observability, analytics, evals and prompt chains for complex LLM apps.
La réduction de la dimensionnalité (ACP et SVD) (Sicence4All)
Vidéo de Lê Nguyên Hoang de la chaine Science4All : https://www.youtube.com/watch?v=Z2kqh--pItQ
Cette vidéo présente les concepts de :
La libre circulation de l'information (Utopie du logiciel libre)
Extrait du livre Utopie du logiciel libre.
Dans la section « L'ethos du Libre » :
Si l'hypocondrie est l'obsession de la circulation des substances, et la fonctionnalité des organes primaires, on pourrait en quelque sorte qualifier l'homme moderne, le cybernéticien, d'hypocondriaque cérébral, obsédé par la circulation absolue des messages.
La libre circulation de l'information
La libre circulation de l'information est la valeur la plus communément associée au combat du Libre, que ce soit par les universitaires ayant étudié le sujet ou par les hackers eux-mêmes. Elle se trouve au cœur de l'activisme libriste tel qu'il s'est développé depuis le début des années 2000, mais elle a des racines culturelles et intellectuelles plus anciennes.
L'influence relative de la cybernétique
Le logiciel libre hérite d'une histoire, qui est celle des pratiques de programmation développées dans le monde universitaire depuis les débuts de l'informatique, mais aussi celle des espoirs de transformation depuis la cybernétique. Largement associée à l'œuvre et à la personnalité du mathématicien Norbert Wiener, la cybernétique est ce que l'on pourrait appeler, faute de mieux, un « mouvement intellectuel ». Elle émerge de la tentative de fédérer autour d'un certain nombre de concepts (information, communication, feedback) des scientifiques venus de désciplines diverses. Elle est historiquement inséparable de la tenue à New York entre 1946 et 1953 des conférences Macy, qui réunirent des chercheurs aussi prestigieux que les mathématiciens John von Neumann et Norbert Wiener, le neurologue Warren McCulloch, l'ingénieur et mathématicien Claude Shannon, le linguiste Roman Jakobson, ou encore les anthropologues Gregory Bateson et Margaret Mead.
La cybernétique a dès sa naissance une vocation interdisciplinaire. Elle confronte ses concepts aux sciences de la vie et aux sciences de l'esprit, aux mathématiques comme aux sciences humaines. Cette ouverture est inséparable d'une volonté d'unification, voire de conquête, puisqu'elle entend « réunir sous un même modèle explicatif les organismes vivants, les machines et la société ». Elle développe pour ce faire un arsenal conceptuel renouvelé et une pratique décomplexée de l'analogie entre homme, animaux et machines. Elle soulève dans les années 1950 l'enthousiasme jusque dans les médias grand public, puis est peu à peu recouverte d'un voile d'indifférence, lorsque apparaissent de nouvelles disciplines comme l'intelligence artificielle, qui lui subtilisent le statut d'avant-garde de la modernité technique est scientifique.
Principal théoricien de la première cybernétique, Norbert Wiener défend dès les années 1940 l'idée selon laquelle le monde peut être compris exclusivement au travers des échanges d'information qui se déroulent en son sein. L'information correspond pour lui à de l'entropie négative, c'est-à-dire à une mesure d'organisation. Elle est constitutive des systèmes sociaux, biologiques et techniques, dont elle exprime la quantité d'ordre. Elle est également le contenu de ce qui est échangé entre ces systèmes et leur environnement à mesure qu'ils s'y adaptent. Pour Wiener, tous les phénomènes du monde visible peuvent ainsi être ramenés à leur composante informationnelle, et la science est fondée à les décrire en ces termes. De cette axiomatique découlent toutes les descriptions caractéristiques de la cybernétique : les machines comme semblables aux êtres vivants e tant qu'elles « représentent des choses d'entropie décroissante au sein d'un système où l'entropie tend à s'accroître » ; la singularité de chaque organisme comme dépendant non d'une « substance qui demeure » mais de « modèles qui se perpétuent » ; la société comme pouvant être « comprise seulement à travers une étude des messages et des « facilités » de communication dont elle dispose ».
Cette vision du monde purement communicationnelle est à l'origine de la conviction politique selon laquelle la libre circulation de l'information est la condition du progrès social. Pour Wiener, transparence et échanges d'information sont, en effet, les moyens d'accroître le degré d'organisation de la société. Ils permettent aussi de mettre à distance antagonismes et conflits. Dans le contexte de l'après-guerre, ils constituent l'antithèse du secret ayant entouré la barbarie nazie et l'antidote au retour d'atrocités comparables. Norbert Wiener dénonce sur ces bases le culte du secret entretenu par l'État américain au temps du maccarthysme et les nombreuses dérives de celui-ci. Il s'élève également contre l'opacité liée au caractère alambiqué de la prose juridique : « Le premier devoir du législateur ou du juge est de formuler des affirmations claires et sans équivoque, afin que non seulement les experts, mais l'homme de la rue puissent les interpréter d'une manière et d'une seule ». Pour Wiener, les échanges informationnels doivent donc être aussi ouverts et fluides que possible. Or, l'information voit sa circulation ralentir lorsqu'elle est transformée en marchandise. Elle devient alors une « chose » pouvant être stockée, au lieu de demeurer le « stade d'un processus continu ». L'extraction de valeur économique à partir de l'information se révèle ainsi contraire à la maximisation de son utilité sociale. Norbert Wiener critique pour cette raison le libéralisme économique, considérant qu'il est en général néfaste d'appliquer aux échanges informationnels le régime juridique de la propriété privée. Une critique semblable est au cœur du propos du Libre. Dès les années 1980, Richard Stallman use d'arguments qui rappellent distinctement ceux de Wiener. Il explique que « l'idée de posséder l'information est nocive », car elle a des conséquences matérielles et morales dommageables. La propriétarisation de l'information mène selon lui à sa sous-utilisation et à de multiples pertes de temps. Elle est un obstacle à l'avancée de la connaissance, qui nécessite de pouvoir « construire à partir du travail des autres ». Elle affaiblit de plus « l'esprit de coopération scientifique » ainsi que le sentiment que chacun a de sa propre autonomie, dans la mesure où elle conduit les gens à habiter des environnements technologiques qui leur sont opaques et étrangers.
Malgré la convergence évidente de leurs discours, Richard Stallman ne fait jamais référence à Wiener. Il affirme ne l'avoir pas lu, reconnaissant tout juste qu'il « a pu être une influence indirecte par l'intermédiaire d'autres personnes du AI Lab, quand il y était ». La filiation entre la cybernétique et le Libre est donc peu évidente pour les libristes eux-mêmes, alors que leur décence de la circulation de l'information devrait rendre ce lien patent.
On peut y voir une de ces facéties dont regorge l'histoire des idées, mais aussi un exemple du caractère souterrain de l'influence exercée par la cybernétique, dont le rôle culturel est assez souvent passé inaperçu.
Au sein du Libre, l'adhésion à la libre circulation de l'information comme valeur se construit donc moins par des voies théoriques — à travers la lecture de Weiner ou d'autres — qu'elle ne découle de la pratique. Dans leur activité de programmation, les hackers découvrent qu'aussi savants et compétents soient-ils, ils ont sans cesse besoin d'avoir accès au travail de leurs pairs pour résoudre les problèmes techniques qui les occupent. Souvent, les droits de propriété intellectuelle (DPI) leur apparaissent ainsi comme des obstacles, qui les ralentissent dans leur travail. Cet intérêt pratique pour les problèmes juridiques a été renforcé par la multiplication des licences libres, dans le sillage de la General Public License. De nouvelles questions se sont de ce fait posées aux hackers. Comment écrire une licence pour un nouveau projet ? Comment en choisir une au sein de l'offre pléthorique existante ? Comment vérifier la compatibilité entre des bouts de code soumis à différentes obligations contractuelles ? Comment adapter une licence écrite dans un pays aux spécificités légales d'un autre ?
Les discussions juridiques en sont ainsi venues à tenir une place de choix au sein des projets de programmation, au point que « le milieu du logiciel libre représente sans doute la plus grande association de juristes amateurs, sur les questions de propriété intellectuelle et de liberté d'expressions, qui ait jamais existé ». Par la pratique, les libristes ont retrouvé l'engagement en faveur de la circulation de l'information un temps associée à la cybernétique. Cet engagement a été étendu à d'autres objets que les logiciels et converti en actions militantes hors du domaine informatique. Cette évolution, dont témoignent nombre de parcours individuels, et aussi celle du Libre en général. Ce dernier a ainsi développé un activisme organisé autour de la défense de la circulation de l'information.
Cet activisme, dont nous présentons ci-après certaines luttes emblématiques, est devenu depuis une quinzaine d'années une composante majeure du Libre. Il a donc contribué à transformer l'utopie de départ. Celle-ci constituait en une multitude de pratiques de création collective, liées à la promotion de certaines valeurs. Il s'agissait fondamentalement de faire des choses autrement, sans se soucier de l'environnement politico-légal, ou en essayant de contourner les obstacles qui pouvaient se dresser sur le chemin. Le copyleft en est l'exemple parfait, lui qui renverse la loi sur le copyright afin d'en utiliser les potentialités insoupçonnées. L'activisme libriste témoigne de quelque chose de différent. Il montre qu'à un certain moment — qu'on peut faire remonter à la fin des années 1990 — la défense des valeurs du Libre a nécessité de s'affronter directement à certains pouvoirs et d'entrer dans le champ de la politique institutionnelle. L'utopie de départ s'est ainsi enrichie, mais elle s'est aussi lestée de nouvelles ambiguïtés.
L'une de ses ambiguïtés doit toutefois être immédiatement dissipée. La libre circulation de l'information telle que l'entendent les libristes n'est pas celle qui est promue par le discours dominant depuis le début des années 1990. Dans la rhétorique de la « société de l'information », elle vient compléter la libre circulation des biens, des services et des capitaux, parachevant le processus de mondialisation. Dans ce cadre, les échanges informationnels sont abordés comme des échanges marchands, l'information étant un actif dont la valeur dépend de sa protection par des droits de propriété intellectuelle. Cette approche [néolibérale] est parfaitement opposée à celle défendue par les libristes qui estiment, dans la lignée de Norbert Wiener, que la propriété sur l'information ne peut être qu'une entrave à son utilité sociale. Les différents combats menés depuis quinze ans — des brevets logiciels jusqu'à Acta — font ressortir cet antagonisme de façon très claire. Le Libre est ainsi devenu une critique en acte de la marchandisation des échanges informationnels, aussi bien à travers des pratiques collaboratives reposant sur le partage de l'information qu'à travers l'activisme déployé contre le renforcement des droits de propriété intellectuelle.
Site officiel : https://www.laquadrature.net/
Page wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Quadrature_du_Net
La France laboratoire de la Silicon Valley 2
Titre : "La France laboratoire de la Silicon Valley 2.0"
https://www.cybernetica.fr/la-france-laboratoire-de-la-silicon-valley-2-0/
Article de Tariq Krim.
Site web : https://cafeegyptien.webflow.io/
Lien Open Streetmap : https://www.openstreetmap.org/#map=19/48.817004/2.340831&layers=N Lien Google Maps : https://maps.app.goo.gl/HrPg4FuJ43ouHHWN9
Site officiel : https://lechappeebelle.team/
L'otium du peuple - A la reconquête du temps libre (livre)
"L'otium du peuple - A la reconquête du temps libre"
https://www.decitre.fr/livres/l-otium-du-peuple-9782361068585.html
Auteur : Paul Jorion.
L'algèbre linéaire pour tout le monde
Le pdf : https://www.math.univ-paris13.fr/~vallette/download/ALGLIN.pdf
Un livre du professeur Bruno Vallette.
Site officiel : https://kubevirt.io/
https://github.com/kopia/kopia
Cross-platform backup tool for Windows, macOS & Linux with fast, incremental backups, client-side end-to-end encryption, compression and data deduplication. CLI and GUI included.
Alternative à restic
Vendeurs de clavier :