NodeJS


Journaux liées à cette note :

Journal du lundi 09 décembre 2024 à 15:50 #dev-kit, #docker

J'utilise la fonctionnalité Docker volume mounts dans tous mes projets depuis septembre 2015.

Généralement, sous la forme suivante :

services:
  postgres:
    image: postgres:17
    ...
	volumes:
      - ./volumes/postgres/:/var/lib/postgresql/data/

D'après mes recherches, la fonctionnalité volumes mounts a été introduite dans la version 0.5.0 en juillet 2013.

À cette époque, je crois me souvenir que Docker permettait aussi de créer des volumes anonymes. Je n'ai jamais apprécié les volumes anonymes, car lorsqu'un conteneur était supprimé, il devenait compliqué de retrouver le volume associé.
À cette époque, Docker était nouveau et j'avais très peur de perdre des données, par exemple, les volumes d'une instance PostgreSQL.

J'ai donc décidé qu'il était préférable de renoncer aux volumes anonymes et d'opter systématiquement pour des volume mounts.

Ensuite, peut-être en janvier 2016, Docker a introduit les named volumes, qui permettent de créer des volumes avec des noms précis, par exemple :

services:
  postgres:
    image: postgres:17
    ...
	volumes:
      - postgres:/var/lib/postgresql/data/

volumes:
  postgres:
    name: postgres
$ docker volume ls
DRIVER    VOLUME NAME
local     postgres

Ce volume est physiquement stocké dans le dossier /var/lib/docker/volumes/postgres/_data.

Depuis, j'ai toujours préféré les volumes mounts aux named volumes pour les raisons pratiques suivantes :

  • Travaillant souvent sur plusieurs projets, j'utilise les volume mounts pour éviter les collisions. Lorsque j'ai essayé les named volumes, une question s'est posée : quel nom attribuer aux volumes PostgreSQL ? « postgres » ? Mais alors, quel nom donner au volume PostgreSQL dans le projet B ? Avec les volume mounts, ce problème ne se pose pas.
  • J'apprécie de savoir qu'en supprimant un projet avec rm -rf ~/git/github.com/stephan-klein/foobar/, cette commande effacera non seulement l'intégralité du projet, mais également ses volumes Docker.
  • Avec les mounted volume, je peux facilement consulter le contenu des volumes. Je n'ai pas besoin d'utiliser docker volume inspect pour trouver le chemin du volume.

La stratégie que j'ai choisie basée sur volumes mounts a quelques inconvénients :

  • Le owner du dossier volumes/, situé dans le répertoire du projet, est root. Cela entraîne fréquemment des problèmes de permissions, par exemple lors de l'exécution des scripts de linter dans le dossier du projet. Pour supprimer le projet, je dois donc utiliser sudo. Je précise que ce problème n'existe pas sous MacOS. Je pense que ce problème pourrait être contourné sous Linux en utilisant podman.
  • La commande docker compose down -v ne détruit pas les volumes.

Je suis pleinement conscient que ma méthode basée sur les volume mounts est minoritaire. En revanche, j'observe qu'une grande majorité des développeurs privilégie l'utilisation des named volumes.

Par exemple, cet été, un collègue a repris l'un de mes projets, et l'une des premières choses qu'il a faites a été de migrer ma configuration de volume mounts vers des named volumes pour résoudre un problème de permissions lié à Prettier, eslint ou Jest. En effet, la fonctionnalité ignore de ces outils ne fonctionne pas si NodeJS n'a pas les droits d'accès à un dossier du projet 😔.

Aujourd'hui, je me suis lancé dans la recherche d'une solution me permettant d'utiliser des named volumes tout en évitant les problèmes de collision entre projets.

Je pense que j'ai trouvé une solution satisfaisante 🙂.

Je l'ai décrite et testée dans le repository docker-named-volume-playground.

Ce repository d'exemple contient 2 projets distincts, nommés project_a et project_b.
J'ai instancié deux fois chacun de ces projets. Voici la liste des dossiers :

$ tree
.
├── project_a_instance_1
│   ├── docker-compose.yml
│   └── .envrc
├── project_a_instance_2
│   ├── docker-compose.yml
│   └── .envrc
├── project_b_instance_1
│   ├── docker-compose.yml
│   └── .envrc
├── project_b_instance_2
│   ├── docker-compose.yml
│   └── .envrc
└── README.md

Ce repository illustre l'organisation de plusieurs instances de différents projets sur la workstation du développeur.
Il ne doit pas être utilisé tel quel comme base pour un projet.
Par exemple, le "vrai" repository du projet projet_a se limiterait aux fichiers suivants : docker-compose.yml et .envrc.

Voici le contenu d'un de ces fichiers .envrc :

export PROJECT_NAME="project_a"
export INSTANCE_ID=$(pwd | shasum -a 1 | awk '{print $1}' | cut -c 1-12) # Used to define docker volume path
export COMPOSE_PROJECT_NAME=${PROJECT_NAME}_${INSTANCE_ID}

L'astuce que j'utilise est au niveau de INSTANCE_ID. Cet identifiant est généré de telle manière qu'il soit unique pour chaque instance de projet installée sur la workstation du développeur.
J'ai choisi de générer cet identifiant à partir du chemin complet vers le dossier de l'instance, je le passe dans la commande shasum et je garde les 12 premiers caractères.

J'utilise ensuite la valeur de COMPOSE_PROJECT_NAME dans le docker-compose.yml pour nommer le named volume :

services:
  postgres:
    image: postgres:17
    environment:
      POSTGRES_USER: postgres
      POSTGRES_DB: postgres
      POSTGRES_PASSWORD: password
    ports:
      - 5432
    volumes:
      - postgres:/var/lib/postgresql/data/
    healthcheck:
      test: ["CMD", "sh", "-c", "pg_isready -U $$POSTGRES_USER -h $$(hostname -i)"]
      interval: 10s
      start_period: 30s

volumes:
  postgres:
     name: ${COMPOSE_PROJECT_NAME}_postgres

Exemples de valeurs générées pour l'instance installée dans /home/stephane/git/github.com/stephane-klein/docker-named-volume-playground/project_a_instance_1 :

  • INSTANCE_ID=d4cfab7403e2
  • COMPOSE_PROJECT_NAME=project_a_d4cfab7403e2
  • Nom du container postgresql : project_a_d4cfab7403e2-postgres-1
  • Nom du volume postgresql : project_a_a04e7305aa09_postgres

Conclusion

Cette méthode me permet de suivre une pratique plus mainstream — utiliser les named volumes Docker — tout en évitant la collision des noms de volumes.

Je suis conscient que ce billet est un peu long pour expliquer quelque chose de simple, mais je tenais à partager l'historique de ma démarche.

Je pense que je vais dorénavant utiliser cette méthode pour tous mes nouveaux projets.


20224-12-10 11h27 : Je tiens à préciser qu'avec la configuration suivante :

services:
  postgres:
    image: postgres:17
    ...
	volumes:
      - postgres:/var/lib/postgresql/data/

volumes:
  postgres:

Quand le nom du volume postgres n'est pas défini, docker-compose le nomme sous la forme ${COMPOSE_PROJECT_NAME}_postgres. Si le projet est stocké dans le dossier foobar, alors le volume sera nommé foobar_postgres.

$ docker volume ls
DRIVER    VOLUME NAME
local     foobar_postgres

Pourquoi faire un refactoring de Nuxt.js vers HTMX ? 🤔 #WebDev, #htmx, #django, #Nuxt, #SvelteKit

En étudiant l'annonce Développeur(se) back-end en CDI de Brief.me j'ai été intrigué par :

Migrer notre front-end existant de Nuxt.js vers HTMX.

Je me suis demandé quelle est la motivation de passer d'un framework de type Nuxt.js, NextJS ou SvelteKit à htmx 🤔.

J'utilise SvelteKit depuis deux ans, qui est comparable Nuxt.js, principalement en mode SSR avec Hydration, et je suis totalement satisfait. Ma Developer eXperience est excellente. Je trouve ce framework minimaliste, conforme au principe Keep it simple, stupid! (KISS), et performant.

Après réflexion, j'ai réalisé que mon expérience de développeur (DX) serait moindre si j'héritais d'un backend codé dans un langage autre que Javascript : Python, PHP, Ruby, Golang

Et Brief.me semble être dans ce cas de figure :

Je me suis connecté à mon compte Brief.me et en regardant ce que me retourne Wappalyzer, je constate que le site est effectivement propulsé par Nuxt.js, VueJS.

En regardant ce qu'il se passe dans l'onglet Réseau de mon navigateur, je constate que https://app.brief.me est un site web de type SPA. Le contenu des articles est chargé via l'api https://www.brief.me/api/ qui est propulsée par Django REST framework.

Si je résume, la stack est la suivante : PostgreSQL => Django => Django REST framework <=> Nuxt.js => Rendu HTML via VueJS.

Je suppose que ce qui motive la migration de Nuxt.js vers HTMX est la suppression de couches.
Plus précisément, je suppose que l'équipe tech de Brief.me souhaite supprimer les couches suivantes :

Et utiliser simplement le système de template de Django en SSR pour afficher le contenu des articles et implémenter les quelques éléments dynamiques côté browser avec HTMX.
De mon point de vue, ceci a pour avantage de largement simplifier la stack, de simplifier le déploiement et d'accélérer le chargement des pages.

Ma conclusion : la librairie HTMX semble être un choix très pertinent quand elle est utilisée dans une stack non NodeJS.

Journal du mercredi 11 septembre 2024 à 11:14 #projet, #javascript, #playground, #JeMeDemande

Dans la branche gibbon-replay-js du projet Idée d'un outil de session recoding web minimaliste basé sur rrweb, j'ai essayé sans succès d'extraire du code dans un package Javascript.

Pour le moment l'import suivant ne fonctionne pas :

import gibbonReplayJs from 'gibbon-replay-js';

Quand je lance pnpm run build, j'ai l'erreur suivante :

$ pnpm run build
...
x Build failed in 336ms
error during build:
src/routes/(record)/+layout.svelte (2:11): "default" is not exported by "packages/gibbon-replay-js/dist/index.js", imported by "src/routes/(record)/+layout.svelte".
file: /home/stephane/git/github.com/stephane-klein/gibbon-replay-poc/src/routes/(record)/+layout.svelte:2:11

1: <script>
2:     import gibbonReplayJs from 'gibbon-replay-js';

Et quand je lance pnpm run dev, j'ai l'erreur suivante :

$ pnpm run dev

...

11:21:21 [vite] Error when evaluating SSR module /packages/gibbon-replay-js/dist/index.js:
|- ReferenceError: exports is not defined
    at eval (/home/stephane/git/github.com/stephane-klein/gibbon-replay-poc/packages/gibbon-replay-js/dist/index.js:5:23)
    at instantiateModule (file:///home/stephane/git/github.com/stephane-klein/gibbon-replay-poc/node_modules/.pnpm/vite@5.4.3/node_modules/vite/dist/node/chunks/dep-BaOMuo4I.js:52904:11)

11:21:21 [vite] Error when evaluating SSR module /src/routes/(record)/+layout.svelte:
|- ReferenceError: exports is not defined
    at eval (/home/stephane/git/github.com/stephane-klein/gibbon-replay-poc/packages/gibbon-replay-js/dist/index.js:5:23)
    at instantiateModule (file:///home/stephane/git/github.com/stephane-klein/gibbon-replay-poc/node_modules/.pnpm/vite@5.4.3/node_modules/vite/dist/node/chunks/dep-BaOMuo4I.js:52904:11)

Suite à cette frustration, j'ai envie de créer un projet, sans doute nommé javascript-package-playground dans lequel je souhaite étudier les sujets suivants :

  • mise en place d'une librairie /packages/lib1/ qui contient une librairie javascript, qui peut être importé avec la méthode ECMAScript Modules ;
  • mise en place d'une app NodeJS dans /services/app1_nodejs/ qui utilise lib1 ;
  • mise en place d'une app SvelteKit dans /services/app2_sveltekit/ qui utilise lib1 dans un fichier coté server et dans une page web coté browser ;
  • mise en place d'une librairie /packages/lib2 qui utilise lib1

Je souhaite décliner ces 2 libs et 2 apps sous plusieurs déclinaisons d'implémentation :

Et le tout encore dans deux déclinaisons : Javascript et TypeScript.

Je ne souhaite pas supporter CommonJS qui est sur le déclin, remplacé par ECMAScript Modules.

Dans ce playground, je souhaite aussi me perfectionner dans l'usage de pnpm link et pnpm workspace.

#JeMeDemande si ces connaissances sont totalement maitrisées et évidentes chez mes amis développeurs Javascript 🤔 et s'ils les considèrent comme "basiques".